A jamais Stefany Thorne

Autrice : Stefany Thorne
Date de parution : 25 avril 2018 pour le format broché
Maison d'édition : Reines-Beaux pour le format broché





Résumé : Carah Swan, autrice new-yorkaise à succès, a le syndrome de la page blanche, et pour cause : Peter, son ex petit-ami, l'a trompée avec son assistante. Depuis, impossible pour la jeune femme de s'en remettre et surtout de reprendre l'écriture dans son univers de prédilection : la romance. Incapable d'écrire, elle va retourner sur les traces de son passé qui vont l'emmener jusqu'au royaume de Bavery, où elle deviendra pour quelques jours la gouvernante de la fille du futur roi, un homme froid et désagréable, avec qui les premiers échanges annonceront la couleur : ce séjour va être très compliqué.













J'aimerais remercier les éditions MxMBookMark pour cet envoi via NetGalley.
J'ai beaucoup hésité à écrire cette chronique et à la partager car j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman. Néanmoins, tout n'est pas négatif et je me devais de le dire et d'être totalement transparente. Si vous l'avez lu et que vous avez aimé, ça sera avec plaisir que je lirais vos arguments !

Pour commencer, je tiens à dire que je ne suis pas/plus adepte de la romance, que je m'y remet petit-à-petit (lire ma chronique sur Mon ex se marie (et je suis invitée...) ici) et que c'est peut-être à cause de ça que je n'ai pas spécialement aimé ce roman qui a pourtant du potentiel. Je vous explique tout !

Au début, j'étais vraiment emballée et excitée de lire ce roman car on nous promet une romance conte de Noël et je suis une grande fan des films/contes de Noël. Une romance sur ce thème en plus de la royauté, c'était parfait !

Dès le départ, on nous propose une liste de chansons/musiques pour accompagner notre lecture et pour mieux s'imprégner de l'univers. Le lecteur se voit donc proposé un morceau ainsi qu'une très belle mise en page délicate qui colle parfaitement avec les thèmes du roman. Belle mais également utile car elle indique le lieu, le temps et le point de vue, permettant ainsi de ne pas perdre certains lecteurs vite perdus comme moi. Mais malgré ces points positifs dès le départ, j'ai très vite déchanté. 


Comme le dit si bien ma sœur, le passé doit rester le passé, même si rien ne s'oublie jamais véritablement. Après tout, les bons comme les mauvais moments font de nous ce que nous sommes, et nous devons l'accepter. 


Après être retournée quelques jours à Norway, sa ville natale où vivent sa sœur, son beau-frère et ses deux nièces, Carah se retrouve dans le royaume de Bavery, en Europe, pour être la gouvernante d'une petite fille, Éléonore, princesse du royaume, fille du prince et futur roi. En soit, l'idée m'a immédiatement séduite, aimant beaucoup l'Histoire et plus particulièrement celle des familles royales d'Angleterre et de France. Mais j'ai très vite tiqué lors de ma lecture et ce jusqu'à la fin, pour la simple et bonne raison que beaucoup de choses ne sont pas du tout mais pas du tout réalistes/crédibles. D'abord, Carah a certes un sacré caractère (et j'aime les personnages avec du caractère) mais hurler dans un château, se rebeller dès le début, crier sur le futur roi en public, c'est juste hallucinant. Rajoutons que Carah est employée sans expérience pour garder une princesse. Pourquoi ils embaucheraient une débutante avec tous les risques que ça peut engendrer ? C'est vraiment dommage parce que l'idée de la gouvernante qui ne reste que quelques jours était typique des contes/films de Noël. Parlons aussi de cette scène où les villageois viennent voir le prince pour régler leurs soucis. D'habitude, je ne parle pas des scènes pour éviter au maximum le spoil mais cette scène a été l'apogée, j'ai d'ailleurs énormément hésité à abandonner, ce n'était plus possible. Dans cette fameuse scène, notre héroïne est invitée à voir comment se passe un entretien. Déjà, ça ne tient pas mais il ne faut pas oublier que c'est une fiction quand même, je n'aime pas tailler par plaisir. Le "HIC" est que notre héroïne va intervenir avec un long discours, certes touchant mais il y a des codes dans la royauté et tout le monde la laisse faire sans rien dire... Je vais encore en rajouter une couche avec cette scène mais je me suis crue au Moyen Age avec ces "villageois" (habitants me semble plus approprié en 2017) qui viennent offrir des cadeaux pour remercier le prince pour son aide. EN 2017, on n'offrais déjà plus des poulets au souverain... Beaucoup de choses peuvent encore accabler ce côté trop cliché mais je vais m'arrêter, je pense que vous avez saisi ce que je voulais dire.


Son front sur le mien, il murmure : - Vous êtes mon salut, ma rédemption. C'est dans vos yeux que je vois mon avenir. Je refuse de tourner le dos à notre destin.


Comme vous l'avez compris, ce début de roman fut une vraie catastrophe pour moi mais ça change un peu après la moitié du livre car les deux personnages commencent à mieux parler de leurs sentiments malgré les codes de la couronne et leur passé, ce qui lance une bonne dynamique car on veut savoir comment tout ça va se passer et se terminer. Pour accentuer cette dynamique, l'autrice a inséré un élément dès le début qui va rester tout le long du roman et qui m'a vraiment tenue en haleine ! Je ne peux vous en dire plus mais la scène où tout se délie est vraiment bien trouvée et poignante, une scène qui s'intègre parfaitement dans le genre de la romance et qui me donne envie de continuer à lire de la romance, à la découvrir, malgré cette expérience de lecture qui ne fut pas vraiment concluante.


En bref : Une découverte décevante avec énormément de clichés et de situations/réactions parfois illogiques mais surtout extrapolées et WTF. A garder que tout n'est pas mauvais, que l'autrice a de très bonnes idées et sait tenir en haleine. 

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